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L’ Arbre de la Liberté de 1848 en 1900, archive J Galinat

L’Arbre de la Liberté de 1848 vu par J Duss en 1939/1940, propriété de J Galinat

L’Arbre de la Liberté de 1848 vu par J Duss en 1939/1940, propriété de V Caley
Le 23 octobre dernier, la cloche de l’église de Saint-Geyrac était décrochée pour restauration (voir plus loin quelques photos de cette opération technique spectaculaire).
La cloche rénovée revient très bientôt. D’après les informations fournies par la mairie, voici le planning :

Plus de renseignement sur la cloche et le clocher ? : cliquez ici – Plus de renseignements sur l’église ? : cliquez ici
Une anecdote datant de 1986 racontée avec humour par l’abbé Rholdes
“ … C’était le 30 août dernier. Ce dimanche, une animation inaccoutumée régnait aux abords de la vieille église. On y célébrait un baptême. Jusque-là rien de très normal. Mais il faut croire que c’était un personnage important, car à l’issue de la cérémonie la cloche s’est mise à sonner (jusque-là rien encore que de très normal). Mais lorsque la dite cloche ayant commencé son office à midi trente s’en est donné à cœur joie jusqu’à 13h40, d’aucuns trouvèrent qu’ il y avait un peu d’abus. Que faire ? Pas de clé de l’église à portée de main ; notre bon M. Dougnac1, un peu dur d’oreille, n’ayant pas entendu ne pouvait intervenir ; couper l’électricité, encore fallait-il pouvoir atteindre le compteur à l’intérieur ! Et cette maudite cloche qui semblait narguer tout le monde avec ses interminables carillons ! En désespoir de cause, on téléphone au curé sis à 9 kilomètres de là espérant un miracle de sa part vu la place qu’il occupe auprès du tout puissant. De miracle point n’était besoin étant donné qu’il s’agissait tout simplement d’une défaillance de la technique humaine, laquelle avait malencontreusement bloqué le système d’arrêt du mécanisme. Ouf ! les habitants purent alors retirer les boules Quiès de leurs oreilles et les chiens cesser de hurler ; mais on avait eu chaud et en d’autre temps, on eût pu croire au tocsin annonçant une catastrophe.
Cela dit, aux dernières nouvelles, le petit Adrien2, cause involontaire de ce tintamarre, se porte à merveille. Il serait impensable qu’il en fut autrement.”
Extrait du bulletin paroissial de novembre-décembre 1986
1 M. Dougnac faisait office de sacristain
2 la “catastrophe” racontée avec humour par l’abbé Rholdes s’est produite lors du baptême d’ Adrien, petit-fils de Josette Galinat le 30 août 1986.

Tête d’U J M Gaillard Lacombe 1927 par Marie Bernières Henraux
Bronze à la cire perdue- Musée de Toulouse
Il est né le 10 juin 1874 à Périgueux (Dordogne) rue Bourdeilles.
Il ne suivra pas d’études de médecine comme ses ancêtres mais se dirigera vers la diplomatie et deviendra secrétaire d’Ambassade puis Ministre plénipotentiaire.
En 1895, il remplaça son grand-père († 1892) à la société Historique et Archéologique de la Dordogne.
Sur sa fiche matricule N° 352 de la classe 1894, il est déclaré « Bon mais dispensé : étudiant en droit « Il sera incorporé au 50ème RI à compter du 12/11/1895. Le 10 juillet 1896 il sera réformé pour « appendicite à rechutes ». Il faut dire qu’il fut d’une santé fragile qui ne lui permit pas de se lancer dans des études de médecine et l’obligea même à passer un certain temps dans une maison de repos de Berck sur plage.
La guerre déclarée, les réformes sont annulées et il est classé en service armé « suivant l’avis de l’Ambassade à Rome au titre de secrétaire d’Ambassade » Il sera libéré du service militaire le 1/10/1922.
« La Revue diplomatique » de 1899 signale que « Monsieur Urbain Jean Maurice Gaillard Lacombe a été classé premier au concours d’admission dans les carrières diplomatiques ».
Dans un article du « Moniteur des Consulats », cette même année, il est mentionné « attaché au service du Protocole au ministère des Affaires étrangères de France » et nommé, au Portugal « Chevalier dans l’ordre du Christ ».
En 1904, « la Revue Diplomatique » le présente comme « sujet français, secrétaire d’ambassade ».Cette même année 1904 le Portugal lui donnera le grade de « Commandeur de l’ordre du Christ ».
Le 20 septembre 1911 il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur . C’est Raoul Rousset qui lui remit les insignes au cours d’une cérémonie privée en son château de la Bonnelie à Sarliac.
Pierre Jean Joseph Raoul Rousset était le cousin germain de la mère d’Urbain Gaillard Lacombe. Avocat puis Bâtonnier du Barreau de Paris, il fut maire de Savignac les Eglises de 1911 à 1925 après son grand-père maternel Jean-Baptiste Jarjavay, son père Jean Baptiste Rousset. Il mourut sans postérité en 1938. Urbain Gaillard Lacombe fut un de ses héritiers.
Archives diplomatiques de 1912 : « Mr Gaillard Lacombe (U J M) secrétaire d’ambassade à Rio de Janeiro, a été nommé attaché à la direction des affaires civiles et commerciales ».
En 1916 il deviendra premier secrétaire d’Ambassade à Bucarest (Roumanie), puis en 1919 à Copenhague.
On le trouve en 1922 administrateur d’une société de Soieries, qui vient de se créer boulevard Haussmann à Paris.
En 1923, c’est une société d’import-export, SIMEX, rue St Lazare à Paris qui le prend aussi pour administrateur, et là il est encore domicilié à Bucarest.
Urbain Gaillard Lacombe se marie avec Marie Natalie Charlotte Hélène MOUILLESAUX de BERNIÈRES (1876‑1964), sculptrice, fille de Charles Auguste MOUILLESAUX de BERNIÈRES (1848‑) et de Marie HOVELT, veuve de Jean Bernard SANCHOLLE HENRAUX, le 7 juillet 1932 à Paris (Paris).

Photo : Archives Simone Lachèze
Marie Natalie Charlotte Hélène Mouillesaux de Bernières naquit le 19 juillet 1876 à Tientsin en Chine, où son père était « Directeur des Douanes Impériales Maritimes ».


Charles ▶▶▶Auguste Mouillesaux de Bernières possédait le château de Villeseptier à Rochecorbon en Indre et Loire, non loin du Château de la Chute à Chanceaux sur Choisille. Ce dernier était la propriété des▶▶▶ Sancholle Henraux , une famille de la haute société qui possédait des carrières de marbres à Carrare.

carte postale : Archives Josette Galinat

Dessin d’Auguste Mouillesaux de Bernières, mine de plomb. Archives privées
Ce dessin représente un coin de la forêt de son château de Villeseptier. Pendant la guerre de 1870 des combats eurent lieu dans cette propriété. Claude Mettavant, de Rochecorbon, pense que c’est là l’origine probable du nom donné à ce carrefour « rond point des cuirassiers »
Marie épousa le 18 05 1897 Jean Bernard Sancholle Henraux à la Mairie du 7e arrondissement de Paris, domicile parisien de la belle famille.
Un article du Figaro du 20-05-1897 ( Gallica)


A l’époque de son premier mariage elle partageait son temps entre le Château de Seravezza (Italie), celui de Villeseptier (il brûla en 1919) et un appartement à Paris.

Le Figaro du dimanche 1er novembre 1903 publie un long article dans la rubrique « le Monde et la ville » au sujet d’une « brillante réunion, chez Mr et Mme Bernard Sancholle Henraux dans leur beau Château de Seravezza » en Toscane. La châtelaine et des amis jouaient dans « deux ravissantes comédies » » devant des invités prestigieux : un marquis, un comte, un prince, la fille du ministre des affaires étrangères d’Italie etc…
Photos collection de S Lachèze


C’est à Seravezza que naquit leur fille Simone, malheureusement handicapée.
Elève de RODIN, elle devint une sculptrice réputée sous le nom de ▶▶▶Marie BERNIERES-HENRAUX.
Marie exposa dans de nombreux salons, notamment aux Salon des Tuileries de 1924 à 1931 et aux Indépendants de 1928 à 1930. Jean Bernard Sancholle-Henraux mourut en 1931.
Après son mariage avec Urbain Gaillard Lacombe il semble que Marie n’expose plus.
Le Château de Montferrier, inconfortable ne l’attirant pas beaucoup, elle partagea son temps entre ses domiciles de Paris et de Périgueux. Un temps, pendant la guerre de 39-45, le couple s’installa à Brive. Joseph Coulaud leur régisseur, faisait régulièrement le trajet par le train pour les tenir informés de la vie au Château et porter les victuailles de la campagne.
Urbain Jean Maurice Gaillard Lacombe est décédé le 11 juillet 1953 à Périgueux à l’âge de 79 ans sans descendance.
Marie Natalie Charlotte Hélène Mouillesaux de Bernières épouse Gaillard Lacombe mourut le 30 janvier 1964 à Périgueux. Sa fille placée dans une famille d’accueil mourut quelques années après.
Le 06 juin 2006 chez Sotheby’s eut lieu une vente d’une sculpture romaine du Ier siècle avant JC qui lui avait appartenue. Elle l’avait offerte au vendeur dans les années 60.
Dans le catalogue, lors de la vente, figure la note suivante (en anglais) concernant Madame Gaillard Lacombe : « Son volumineux carnet d’adresses qui est en la possession du vendeur actuel, rempli de noms d’aristocrates russes en exil ainsi que de noms illustres tels que celui de Madame Paul Claudel, est en fait, un véritable who’s who du Paris des années 20. C’est également un document important nous renseignant sur les rouages de l’atelier d’un sculpteur parisien avec ses listes de modèles, de fournisseurs de pierres, d’argiles, d’outils ainsi que les noms des fonderies de bronze » traduction Véronique Rocher
J’ai contacté un des héritiers qui pouvait être ce vendeur, je n’ai pas eu de réponse…quel dommage. Si les héritiers de l’héritier lisent ceci et possèdent ce trésor, qu’ils entrent en contact avec moi…..
Madame Gaillard-Lacombe possédait un autre ▶▶▶trésor inestimable qui a probablement été acquis en Italie, par la famille de son mari lors de la vente des biens de la grande Duchesse de Toscane, sœur de Napoléon.
Urbain Gaillard Lacombe et sa femme reposent dans le caveau de famille à Périgueux.

Depuis Novembre 2019 la concession Lemaire, sise au cimetière Saint Georges, 6ème division, 34ème du plan, fait l’objet d’une procédure de reprise par la ville de Périgueux. Les organismes de Périgueux possédant des œuvres ou ayant reçu un don ainsi que la Mairie de Périgueux ont été contactés, afin de sauver la chapelle et ses occupants. « La Mairie ne pouvant prendre en charge l’entretien d’une concession » la procédure de reprise ira à son terme.
La cloche rénovée est revenue lundi 4 mars 2024.
Elle est à l’abri dans l’église
Deux vidéos sur le transport de la cloche dans l’église (filmées par Josette Galinat)
Voici quelques photos dans le diaporama ci-dessous pour illustrer son retour
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Lundi 23 octobre 2023, en début d’après-midi:
La descente de la cloche pour rénovation a eu lieu ce lundi 23 octobre 2023 vers 15h30. De nombreux Saintgeyracois étaient présents sur la place de l’église pour assister au déménagement de la « vieille dame ».
Rénovation nécessaire du beffroi et de la cloche par un atelier spécialisé.
Il est fait par ailleurs un vibrant appel à la générosité de la population et du public pour aider la commune à financer ces travaux estimés à 26 333 euros.
Pour faire un don et obtenir de plus amples renseignements sur ce projet cliquez sur ce lien avec la fondation du patrimoine :
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-cyr-a-saint-geyrac
Diaporama sur la descente de la cloche.
Pour aller plus loin sur l’histoire de cette cloche : cliquez ici ou se rendre à la sous-rubrique « le clocher et la cloche de Saint-Geyrac » dans l’article de Mme Josette Galinat consacré à l’église.