Les Lieux Dits

Photo en avant-plan: direction La Pautardie / Chabertie

Origine des noms des lieux dits d’après les recherches de Gabriel Foglia – Association Histoire et Culture du Pays de Reilhac

Saint-Geyrac, est attesté dès 1260 sous la forme Sengeyraco.
Beaucoup d’auteurs ont vu et véhiculé la signification suivante: ce nom viendrait d’une altération de Saint Cyr, patron de l’église de Saint Geyrac.
Les recherches que nous avons faites nous conduisent à penser que Saint-Geyrac est une orthographe tardive, dans les textes originaux que nous avons dépouillés l’orthographe usitée est « Sengeyraco »
Notre conclusion est que ce nom vient du bas latin Sengeyracum, constitué d’un nom de personne gallo-romain comme Singularius

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Document issu de la « toponymie » de ST Geyrac de Gabriel Foglia

Font Rigoulène: la forme la plus ancienne que nous ayons trouvée, en 1278, est Fon Rigolena, il s’agit bien évidemment du nom même de la source encore existante de nos jours et alimentant le ruisseau de Saint-Geyrac. En occitan font signifie fontaine, source;   et rigoulène est en relation avec la rigole, qui capte l’eau.

Photo donnée par Patricia Daoulas.

La Durantie, attesté dès le XIII° siècle, en 1265, sous la forme La Durantia, il s’agit du domaine de Durant. Ce toponyme a traversé les siècles sans changer de graphie.

Photo prise par un Saintgeyracois

La Fosse, nous trouvons ce toponyme à partir de 1668, qu’elle soit Haute ou Basse, c’est un toponyme à caractère géographique, il désigne un vallon, un ravin, une déclivité dans le paysage. La graphie la plus ancienne que nous ayons trouvé nous donne Las Fossas.
A ce jour nous avons La Fosse, la Haute Fosse et la Basse Fosse

La Badoulie, la forme la plus ancienne que nous ayons trouvé, en 1278, est Badolhenc, ce mot occitan est constitué du nom de famille Badol et du suffixe d’appartenance « enc », on peut traduire La Badoulie par « Chez Badol ».

La Bessade, la forme la plus ancienne, en 1299 est Las Bessadas.
Il s’agit d’une boulaie, lieu planté de bouleau qui se dit en occitan beçada, ou bessada.

Aux Granias, orthographié de diverses façons, Les Grenies, Las Granias, la forme la plus ancienne que nous ayons trouvé date de 1265, « A La Grenia ». Nous pensons que ce nom vient de l’occitan granha pour grain, ou granja pour grange, ce qui revient à peu près au même. Il s’agit bien de l’endroit où l’on conserve la moisson.

Photo prise par un Saintgeyracois

Les Filonnies, nous trouvons ce toponyme à partir de 1690, plusieurs graphies nous sont parvenues, Les Phylonies, Les Filonies, La Filougna. Sa signification teste obscure.

Les Jayas, nous trouvons ce toponyme à partir de 1673, sous les formes Jayas et Jayat. Il est possible que Jayas soit en rapport avec le geai, jaiet en oc; ou le coq qui se dit jai.

Sardin, attesté dès 1265, sous la forme Vielh Sarden ce qui présume qu’il existe également un jeune Sarden à la même époque. Il se peut que Sardin vienne de Sarde, habitant de la Sardaigne.

Teyjat, nous trouvons ce toponyme à partir de 1669 sous les formes Tegea, Tezas, et Teyssac. Peut-être que ce mot viens de teisse, tisser en oc. Il se peut qu’il y eut un tisserand dans les parages…

Jean Merle, les formes grammaticales trouvées de la première moitié du XIV° siècle, à partir de 1332 nous livrent Joucmerle, Joumerlet, et Janmerle. Merle doit venir de merle, l’oiseau. Jou, jouc est le perchoir ou juchoir sur lequel le merle cité plus haut est venu se poser.

La Taleyrandie, attesté dès 1293, avec la graphie actuelle, nous indique le domaine de Talairan, nom de personne attesté également dans les mêmes documents du XIII° siècle.

La Bitarelle, nous n’avons trouvé ce toponyme qu’à partir de 1668, sa graphie est restée la même jusqu’à nos jours. Ce toponyme très courant désigne un lieu sur lequel il y avait une auberge.

La Chabertie, les graphies trouvées sont La Chabrelie, La Chabrette au XVIII° siècle, et La Chabraria, La Chabreyra en 1335. La Chabertie signifie un lieu d’élevage de chèvres.

La Combie, La Combe, nous trouvons ce nom à la fin du XV° siècle, en 1489, la graphie de l’époque étant Las Combas ou Las Cumbas, ici nous somment en présence d’un toponyme lié à la géographie du lieu, dans une dépression du terrain, un vallon, un ravin. C’est un toponyme très répandu dans toute la France.

Montferrier, attesté dès 1265, sous la forme actuelle ou Monferrier. Ce cas est intéressant, nous avons à la même époque des habitants à Monferrier portant le nom de Monferrier. Nous ne pouvons établir si le lieu a donné le nom à la famille ou l’inverse. Mais il semble que Monferrier signifie une colline sur laquelle on trouve du minerai de fer, en ce cas il semble vraisemblable que le nom du lieu soit devenu patronyme.

Lespinasse, attesté dès 1260, sous la forme l’Espinassa, ce toponyme nous fait penser à un lieu où l’on trouve des broussailles épineuses.

La Croix Bordière, nous ne trouvons ce toponyme qu’à partir de 1742, ce toponyme est intéressant car il nous indique qu’à une époque, ce lieu était la frontière entre deux domaines bien distincts, c’est le point de convergence entre La Badoulie et Les Croucharias.

La Coquellerie, nous avons trouvé ce toponyme en 1487, à l’origine, la graphie était La Couquelarie. Il peut s’agir du domaine de la famille des Coquillat, nom de famille attesté à cette époque.

La Côte, attesté dès 1265, sous la forme La Costa, signifiant bien évidemment un lieu en hauteur, sur le coteau. Du XVII° au XIX° siècles, la graphie était La Cotte.

La Pautardie, attesté dès 1265, avec les graphies Pautardia, Poutard ou encore Poutardia. Il se peut que ce soit chez Poutard, patronyme désignant une personne lippue, ayant de grosses lèvres; ou encore un lieu boueux, fangeux, de pautas en oc.

Photo donnée par Patricia Daoulas

La Sigonie, nous ne trouvons ce toponyme qu’à partir de 1460, avec les graphies Sigonhie ou Sigonhia, nous indique le domaine de Sigonh, nom de personne attesté à cette époque.

La Grêlerie, attesté dès 1309 sous la forme La Grelaria. Peut venir de l’oc grella signifiant cribler la moisson ou bien la grêle. Il est à noter que ce lieu, avant de s’appeler La Grêlerie était connu dès 1265 sous le nom de Beynechenc, composé de Beinech et du suffixe d’appartenance « enc » que l’on peut traduire par « chez Benoît ».

Photo prise par un Saintgeyracois

Le moulin de la Grêlerie, attesté au XIV° siècle sous la forme Moli de la Grelaria, il s’agit bien évidemment du moulin du domaine de la Grêlerie. Ce lieu s’appelait le Moulin de Born auparavant.

Le Queyrel, attesté en 1471 sous la forme actuelle. Peut venir de queyrel ou cairel, tas de pierres, nous pouvons penser qu’il s’agit de la frontière entre Saint Geyrac et Milhac marquée par une borne constituée d’un tas de pierres.

Les Blanquets, il peut s’agir d’un patronyme qui devienne nom de lieu. En effet, dans ses transcriptions Gabriel Foglia a trouvé un Jean Reynal dit Blanquet (ADD 12J46) qui paye à Abzac de la Douze son cens vers 1481. Il a également emprunté de l’argent (15 sous 6 deniers) au même Abzac et a remboursé ces 15 sous 6 deniers un peu plus tard. Dans un autre document on trouve 2 autres mentions, l’une pour le même Jean Reynal (qui est mort) et l’autre pour un certain Favard qui habite aux Blanquets, il est donc fort probable que le patronyme devienne le nom du lieu vers cette époque (vers 1484). Et enfin, dans un troisième document on trouve une Jeanne Reynal (janne reynal de la cyoutet) qui habite « la cyoutet » on est donc dans le même secteur de Saint-Geyrac.

  (ADD 12J9)