Auguste Beau

Photo mise en avant de Patrick Ferretti

8 ans loin de sa famille et de la ferme familiale !

Né en 1901, Auguste Beau est mobilisé dès la déclaration de la guerre,  le 1er septembre 1939. Il est affecté au 201e régiment d’artillerie.

L’Allemagne envahit la France le 10 mai 1940 et c’est la déroute de l’armée française. Auguste est fait prisonnier à Epinal (Vosges) le 21 juin 1940 ; il est envoyé en Allemagne dans un camp de prisonniers : le stalag XIII A, près de Nuremberg.

Il ne sera rapatrié en France  que le 18 mai 1945.

Les échanges de courriers durant la captivité étaient extrêmement « réglementés » par l’administration du Reich

Courrier d’Auguste à son épouse Léa du 14 mars 1943 :

Transcription du courrier :

Chère Léa,

Je vous écris 2 mots pour vous donner de mes nouvelles, qui sont toujours bonnes.

Chère Léa, je peux te dire que j’ai reçu tes 2 lettres qui m’ont fait grand plaisir, que vous êtes toujours en bonne santé.

Je vous embrasse tous de grand cœur.

Auguste

Une réponse de Léa datée du 9 janvier 1943 :

Cher Auguste,

Je m’empresse de répondre à ta lettre du 5 novembre. Elle nous fait grand plaisir de te savoir toujours en bonne santé. Pour nous, ça va toujours à peu près,  cher Auguste. Tu me dis que tu ne reçois pas de nouvelles. Peut-être bien. Je ne t’écris pas souvent ; il n’en vaut pas la peine, puisque tu ne les reçois pas.

Je vais bien. Que tu dois trouver le temps long pour ne recevoir ni lettre ni colis. Enfin, ne te décourage pas. Moi aussi je m’embête bien, car pour faire le travail, ton père n’est plus comme avant la guerre ; il ne comprend plus le travail. Enfin, c’est comme ça : la vie est triste. Je te souhaite la bonne année, de bien loin ; je t’embrasse bien fort.

 Léa

Précisions : Auguste avait déjà été convoqué par l’armée française  en avril 1921, après la fin de la guerre de 14-18, dans le cadre de l’occupation de la Rhénanie en Allemagne. Il y restera jusqu’au 30 mai 1923.

Globalement, donc, 8 ans loin de sa famille et de sa ferme familiale.

Sur cette photo prise le 13 mai 1971, on reconnaît de gauche à droite: André Beaupuy, Auguste Beau, René Queyrol, Joseph Coulaud, André Andrieux.

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