Elections municipales de 1945

Photo mise en avant: AFP photo tirée de l’article de l’Humanité du 24 avril 2014

Après la défaite militaire de la France en juin 1940, Pétain obtient les pleins pouvoirs et suspend la IIIe république. Dès novembre 1940, il prend des mesures pour contrôler les municipalités. « Les communes de moins de 2000 habitants, si nombreuses en Dordogne, conservent leurs maires et leurs conseils, mais ceux-ci deviennent révocables au moindre écart d’obéissance» 1 .

Le régime de Vichy s’écroule le 18 août 1944. Le GPRF3 , qui remplace le CFLN2, s’installe à Paris dès le 26 août et prépare de nouvelles institutions. C’est ainsi que des élections municipales provisoires sont organisées pour cette période de transition. Il s’agit aussi de remplacer tous les élus qui se sont compromis dans la collaboration.

note 1 : information tirée de l’ouvrage collectif La Dordogne dans la seconde guerre mondiale sous la direction d’Anne-Marie Cocula et de Bernard Lachaise, Editions Fanlac

note2 : Comité Français de Libération Nationale, créé le 3 juin 1943, représente l’ensemble des forces françaises combattant l’Allemagne nazie. Il est installé à Alger et il est présidé par le général Giraud et par le général de Gaulle.

note3 : Gouvernement Provisoire de la République Française, succède au CFLN le 3 juin 1944. Il est présidé par le Général de Gaulle. Il est installé à Alger, puis à Paris le 31 août 1944 après sa libération le 25 août.

Les élus municipaux pendant la guerre ont été élus en 1935 et maintenus en 1940 avec les réserves évoquées plus haut. Voici le tableau de ces élus:

Extrait d’un compte-rendu de Conseil Municipal de Saint-Geyrac (J.Galinat)

Elections municipales des 29 avril et 13 mai 1945

D’après la loi du 5 avril 1884, les conseils municipaux comprennent 10 membres lorsque la population de la commune est inférieure à 500 habitants ; c’est le cas de Saint-Geyrac en 1945 (432 habitants recensés en 1942, 375 en 1946).

Grande avancée démocratique: dans une ordonnance prise par le CFLN le 21 avril 1944 à Alger, les femmes ont dorénavant le droit de vote et d’éligibilité. Le CFLN (Comité Français de Libération Nationale), est dirigé alors par le Général de Gaulle.

Les femmes de Saint-Geyrac votent pour la première fois

A Saint-Geyrac, 269 électrices et électeurs sont appelés aux urnes; cependant, les prisonniers de guerre et les déportés ne sont pas tous rentrés à cette date.

Dès le premier tour, 10 conseillers municipaux sont élus (il n’y a donc pas de deuxième tour) :

BONNET Albert45 anscultivateurla Coquellerie
BORD Louis45 ansentrepreneur de maçonneriele bourg
CALEY Henri46 anscultivateurLeyssioutet
DUVALEIX Henri51 anscultivateurLeyssioutet
LAMEGIE Auguste51 anscultivateurla Basse-Fosse
PAGES Ferdinand50 anscultivateurLauzelie
PLAZANET Louis72 anssans professionla Haute-Fosse
REYNET Gaston37 anscultivateurLarue
RENAUDIE Théophile57 anscultivateur † 29 février 1947Sardin
SARRETTE Henri28 ansboucherla Badoulie

Lors du conseil municipal du 13 mai 1945, les conseillers élisent le maire : M. Renaudie Théophile et son adjoint :  M. Bord Louis

compte-rendu du 13 mai 1945 : élections du maire et de l’adjoint

(cliquer sur le texte manuscrit pour lire sa transcription)

Une démission

M. Plazanet, maire de Saint-Geyrac depuis 1932 , n’a pas été réélu maire en 1945; battu, il décide de démissionner en juin de la même année.

Compte rendu du 3 juin 1945

(cliquer sur le texte manuscrit pour lire sa transcription)

Décès du Maire

Théophile Renaudie, élu maire en 1945, décède le 29 février 1947. A sa place, Louis Bord est élu maire de Saint-Geyrac par le conseil municipal.

compte rendu du 28 juin 1947

(cliquer sur le texte manuscrit pour lire sa transcription)

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