Image mise en avant : Département de la Dordogne décrété par l’Assemblée Nationale-Atlas national de France – AD
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Le Roi de droit divin exerçait un pouvoir absolu sur ses sujets.
La Révolution transforme la monarchie absolue en monarchie parlementaire puis en République.
Après la Révolution les sujets deviennent des citoyens, ils élisent une assemblée nationale qui rédigera une constitution afin d’organiser le gouvernement du pays.
Les soldats de métier du Roi sont remplacés par des citoyens-soldats soumis à la conscription. Ils ont la charge de défendre la Patrie.
Le peuple vote ! Plusieurs tentatives pour instaurer le suffrage universel aboutiront au suffrage censitaire. On exclut de la vie politique les plus pauvres et les femmes !
L’Assemblée nationale décide de réorganiser l’état, avec des procédures administratives unifiées et le redécoupage du territoire en départements et communes.
Image mise en avant : déclaration des droits de l’homme et du citoyen
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Sous la monarchie, le Roi de droit divin exerce un pouvoir absolu sur ses sujets. La société est représentée par trois ordres qui sont complémentaires. Pour faire simple on peut les classer ainsi : 1 Le clergé avec ses moines qui prient, 2 la noblesse avec ses chevaliers qui combattent, 3 Le tiers état avec ses paysans qui travaillent.
L’appartenance au Clergé et à la Noblesse est soumise à des rites : ordination pour l’un, adoubement pour l’autre. Ces deux ordres ont des fonctions de service public onéreuses : culte, état civil, écoles, hôpitaux pour le Clergé et fonctions régaliennes de défense, justice, haute administration pour la Noblesse.
80% de la population appartient au Tiers état. Cet ordre occupe des activités économiques lucratives, il paie les impôts pour l’entretien des deux premiers. Ces français vivent dans un village, un hameau ou un bourg. Plus de la moitié sont des paysans et les autres ruraux des artisans, des commerçants, des petits notables.
Communauté, paroisse, seigneurie, ces trois mots conditionnent la vie des habitants jusqu’en 1789. .La communauté villageoise est l’ensemble des familles exploitant des biens privés et des biens communaux. La Paroisse est une circonscription religieuse. La seigneurie est à la fois le domaine et la juridiction du seigneur. Communauté de villageois, paroisse , seigneuries se confondent et parfois il est bien difficile de les séparer les unes des autres.
La Révolution change fondamentalement la Société française. La seigneurie disparaît. La paroisse ne devient plus qu’une assemblée de fidèles. La communauté et la paroisse se transforment en commune avec son administration et son territoire qui reste approximativement celui de la paroisse Elle s’inscrit dans un nouveau découpage territorial.
Une France nouvelle apparaît dont les bases servent encore de référence à notre société actuelle.
Photo mise en avant: AFP photo tirée de l’article de l’Humanité du 24 avril 2014
Après la défaite militaire de la France en juin 1940, Pétain obtient les pleins pouvoirs et suspend la IIIe république. Dès novembre 1940, il prend des mesures pour contrôler les municipalités. « Les communes de moins de 2000 habitants, si nombreuses en Dordogne, conservent leurs maires et leurs conseils, mais ceux-ci deviennent révocables au moindre écartd’obéissance» 1 .
Le régime de Vichy s’écroule le 18 août 1944. Le GPRF3 , qui remplace le CFLN2, s’installe à Paris dès le 26 août et prépare de nouvelles institutions. C’est ainsi que des élections municipales provisoires sont organisées pour cette période de transition. Il s’agit aussi de remplacer tous les élus qui se sont compromis dans la collaboration.
note 1 : information tirée de l’ouvrage collectif La Dordogne dans la seconde guerre mondiale sous la direction d’Anne-Marie Cocula et de Bernard Lachaise, Editions Fanlac
note2 : Comité Français de Libération Nationale, créé le 3 juin 1943, représente l’ensemble des forces françaises combattant l’Allemagne nazie. Il est installé à Alger et il est présidé par le général Giraud et par le général de Gaulle.
note3 : Gouvernement Provisoire de la République Française, succède au CFLN le 3 juin 1944. Il est présidé par le Général de Gaulle. Il est installé à Alger, puis à Paris le 31 août 1944 après sa libération le 25 août.
Les élus municipaux pendant la guerre ont été élus en 1935 et maintenus en 1940 avec les réserves évoquées plus haut. Voici le tableau de ces élus:
Extrait d’un compte-rendu de Conseil Municipal de Saint-Geyrac (J.Galinat)
Elections municipales des 29 avril et 13 mai 1945
D’après la loi du 5 avril 1884, les conseils municipaux comprennent 10 membres lorsque la population de la commune est inférieure à 500 habitants ; c’est le cas de Saint-Geyrac en 1945 (432 habitants recensés en 1942, 375 en 1946).
Grande avancée démocratique: dans une ordonnance prise par le CFLN le 21 avril 1944 à Alger, les femmes ont dorénavant le droit de vote et d’éligibilité. Le CFLN (Comité Français de Libération Nationale), est dirigé alors par le Général de Gaulle.
Les femmes de Saint-Geyrac votent pour la première fois
A Saint-Geyrac, 269 électrices et électeurs sont appelés aux urnes; cependant, les prisonniers de guerre et les déportés ne sont pas tous rentrés à cette date.
Dès le premier tour, 10 conseillers municipaux sont élus (il n’y a donc pas de deuxième tour) :
BONNET Albert
45 ans
cultivateur
la Coquellerie
BORD Louis
45 ans
entrepreneur de maçonnerie
le bourg
CALEY Henri
46 ans
cultivateur
Leyssioutet
DUVALEIX Henri
51 ans
cultivateur
Leyssioutet
LAMEGIE Auguste
51 ans
cultivateur
la Basse-Fosse
PAGES Ferdinand
50 ans
cultivateur
Lauzelie
PLAZANET Louis
72 ans
sans profession
la Haute-Fosse
REYNET Gaston
37 ans
cultivateur
Larue
RENAUDIE Théophile
57 ans
cultivateur † 29 février 1947
Sardin
SARRETTE Henri
28 ans
boucher
la Badoulie
Lors du conseil municipal du 13 mai 1945, les conseillers élisent le maire : M. Renaudie Théophile et son adjoint : M. Bord Louis
compte-rendu du 13 mai 1945 : élections du maire et de l’adjoint
(cliquer sur le texte manuscrit pour lire sa transcription)
Une démission
M. Plazanet, maire de Saint-Geyrac depuis 1932 , n’a pas été réélu maire en 1945; battu, il décide de démissionner en juin de la même année.
Compte rendu du 3 juin 1945
(cliquer sur le texte manuscrit pour lire sa transcription)
Décès du Maire
Théophile Renaudie, élu maire en 1945, décède le 29 février 1947. A sa place, Louis Bord est élu maire de Saint-Geyrac par le conseil municipal.
compte rendu du 28 juin 1947
(cliquer sur le texte manuscrit pour lire sa transcription)
Image mise en avant : Conseil municipal 1971 Photo J Galinat. A gauche de la photo : Gaston Reynet A droite de la photo : Robert Théodore
La constitution de la IVe république a été adoptée le 13 octobre 1946. Dans ce cadre, de nouvelles élections municipales sont prévues les 19 et 26 octobre 1947. Au 31 mars 1947, 245 électrices et électeurs sont inscrits sur les listes électorales:
11 conseillers municipaux sont à élire. 2 listes se présentent à Saint-Geyrac au suffrage des électeurs.
Les deux listes en présence le 19 octobre 1947
Un profond renouvellement marque ces élections. Les femmes ont obtenu le droit d’éligibilité en 1944, mais ne sont pas très nombreuses sur les 2 listes. L’égalité hommes-femmes n’est pas encore entrée dans les mœurs à Saint-Geyrac. Cela a beaucoup changé depuis, n’est-ce pas? Voici les résultats :
Monsieur Louis Bord a été élu maire de la commune de Saint-Geyrac avec comme adjoint Monsieur Robert Théodore.
Gaston Reynet Robert Théodore AdjointRoger CatusRené Duvaleix Louis Bord Maire Jean Queyrol
Photos J Galinat 1971
Références et BIBLIOGRAPHIE :
1 Histoire du Périgord d’Anne-Marie Cocula-Vaillières Editions Jean-Paul Gisserot 2019
2La Dordogne dans la Second Guerre mondiale sous la direction d’Anne-Marie Cocula et de Bernard Lachaise Editions Fanlac 2020
1877Mr Bonnet : Registre du Conseil Municipal du 30-12-1877 : Mr Bonnet Institueur, domicilié au bourg, est délégué pour faire partie de la Commission de préparation des listes électorales.
1881 Mr Vendelallère: Gallica.fr discours prononcé par Paul Bert à l’occasion du banquet qui lui a été offert par les Instituteurs de France le 18 septembre 1881. Dans la liste des souscripteurs au banquet, à la médaille et au buste, on peut lire « Mr Vendelallère Instituteur à Saint Geyrac »
1898 Mr Vidal remplaçant de Mr Parre
1926 Melle Lassagne Fernande : née en 1906 à Saint Geyrac fille de Fernand Lassagne, sabotier aux Brugettes, domiciliée aux Brugettes. Sur un registre de la Mairie « 20 août 1929 Lassagne Institutrice fournitures, 148.90F »
1911-1912 Melle Monribot- Mr Bernadou
Et peut-être d’autres qu’on trouvera au fil des recherches sur Saint Geyrac.