Image mise en avant :armoiries de la maison d’Abzac en 1400- La Douze, Photo J Galinat
La maison des Barrière est une des plus anciennes et des plus illustres du Périgord. Elle possédait au XIV e siècle la châtellenie de Reillac composée des communes de Saint Cernin de Reillac et de Saint Félix de Reillac, ainsi qu’un grand nombre de fiefs dans les paroisses de Limeyrat, de Montagnac d’Auberoche, de Lacropte, de Mayac, dans toute la châtellenie d’Auberoche. Ils avaient leur résidence dans un château bâti sur les murs de la Cité de Périgueux.
C’est par la famille d’Abzac de La Douze qu’on sait que les Barrière possédaient des biens sur Saint Geyrac. Les archives de la Dordogne conservent certains de leurs registres fiscaux qui sont la description foncière de tout ce que possède le seigneur. Le « terrier » est un inventaire de chacune des terres concédées avec le nom, l’étendue de chaque parcelle, le nom de la culture et les sommes à recevoir. Il indique également l’historique des titres et des transactions.
Un document en occitan médiéval 23 J 50 de 1265 recense les propriétés des Reilhac , Bertran, Gui, Guillaume ou plus généralement « al senhor de relhac« . On trouve les « mas« , hameaux (ou aussi de grosses fermes ) de « la bordaria , la durantia, lauzelia, monferir » . Par ce document on peut sans doute dire que Montferrier appartenait aux Reilhac.
Au fil des mariages bien organisés les seigneuries s’ajoutent les droits seigneuriaux aussi et les documents deviennent de plus en plus bavards.
Guillaume Il de Barrière, chevalier , épouse Pétronille de Sanilhac 1245-1287. Leur fils Pierre de Barrière 1265-1340 épouse Brunissande de Mazerolle née vers 1285. Le fils du couple épouse Bertrande de Périgueux née vers 1315?
Leur fils Amalric de Barrière, chevalier, seigneur de Reilhac et de Périgueux 1340-1402 épouse en 1359 Huguette de Guerre. Ils auront trois enfants dont Jeanne de Barrière, de Reilhac en Périgord.
Olivier d’Abzac de la Douze et Jeanne de Barrière
Le 28 mai 1400, elle épouse Olivier d’Abzac de La Douze . A cette occasion père d’Olivier « Aymar de Bellegarde seigneur de La Douze » donne à son fils le lieu de La Douze en toute justice, et tout ce qui lui appartient à Périgueux provenant de la succession de Lambert de Boniface et de celle des Lambert de Vals. Il reçoit également avec leurs revenus les terres de Bellegarde, de Crotz et de Las dans les paroisses de Saint-Peylanès et d’Atur, les biens droits et rentes de Saint Léon, et de Sergeac provenant des Lambert de Vals. Jeanne de Barrière reçoit de son père le lieu de Reillac en toute justice.
C’est donc ce mariage qui apporta aux d’Abzac les biens des Reilhac dans la paroisse de Saint Geyrac dont Montferrier et le bourg.
Les possessions des deux familles sont réunies entre les mains des descendants d’Olivier d’Abzac jusqu’en 1685.
De baron au XVIème les d’Abzac de La Douze deviendront Marquis au XVIIème.
Voici les tires auxquels pouvait prétendre leur fils :
Gui d’Abzac de La Douze né vers 1400-1402, seigneur de La Douze, La Cropte, Reilhac, Sanilhac, Saint-Géraud, Saint-Félix, Saint-Cernin, Mortemar, du château de Mayac (par transaction du 27 mars 1476) , de maison noble de Périgueux (ancien hôtel des Boniface), fut Consul et Maire de Périgueux en 1445. Il épousa vers 1425 Agnès de Montlouis, fille du Seigneur de Montpaon, Malayoles, Bonnes et Vergnoles, de Belleguette de Limeuil de Sainte Alvaire.
Il mourut le 10 janvier 1479 et sa femme en 1472.
C’est leur fils qui assure la descendance et ainsi de suite… on augmentait ses titres.
Puis arriva en 1634 Pierre
Pierre II d’Abzac de La Douze 1634-1669 reprend les titres, 3ème marquis de La Douze, baron ou marquis de Lastour, seigneur de Vergt , Barrière et Sanilhac, maintenu en noblesse et dans son titre de 1er baron du limousin le 15 janvier 1667, épouse en 1655 Madeleine de Clermont Labattut qui mourut l’année suivante.
Il épouse en 1667 Finette Pichon fille d’un Président à mortier du parlement de Bordeaux.
Il est accusé du meurtre de sa première femme par empoisonnement, il est condamné à mort et décapité (les nobles n’étaient pas pendus) en 1667 à Toulouse, ses terres seront confisquées au profit de sa sœur Demoiselle de Clermont et le château sera rasé. Il ne reste que la chapelle qui est aujourd’hui l’église de La Douze, et les armoiries !
D’autres personnes relatent l’histoire de Pierre d’une autre façon : Il fut accusé par son beau-frère d’avoir empoisonné sa première femme. Il y eut un procès et le Marquis fut acquitté. Il provoqua son beau-frère en duel et le tua. Le duel étant interdit, deuxième procès et condamnation à mort, destruction du château, confiscation des biens….
On dit également qu’il n’est pas sûr que le château ait été rasé…
Suit
Jean François d’Abzac de la Douze, †1698 à qui sa tante remettra toutes les terres confisquées. Il épouse en 1688 sa cousine germaine Marie Thérèse de Taillefer.
Jean François vendra la seigneurie de Saint Geyrac en 1685 à Jacques Delpy un jeune habitant de Périgueux qui récupère les droits….
Il meurt sans postérité, et avec lui s’éteint la branche aînée. Les biens et titres passent à une seconde branche.
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