Mle Henriette Deschamps remplaçait M. Paris, instituteur à Saint-Geyrac, mobilisé en septembre 1939 puis prisonnier de guerre en Allemagne. Elle venait à pied à l’école de Saint-Geyrac tous les jours depuis la Morandie (commune de Saint-Pierre de Chignac) où elle résidait (témoignage de Mme Bertine Guine). La marche à pied était alors davantage pratiquée qu’aujourd’hui !
Le vélo aussi !
Pour fêter la fin de l’année scolaire 1943-1944, l’instituteur, M. Cousty, organise un pique-nique avec les écoliers de fin d’étude.

Le 7 février 1940, le conseil municipal et le maire, M. Plazanet, s’alarmaient de l’absence du maréchal ferrant à Saint-Geyrac. Mobilisé, ce dernier ne pouvait plus assurer le ferrage des chevaux et boeufs de trait, indispensables pour les travaux agricoles.

L’attelage ci-dessous, reconstitué lors de la fête des battages en 2013 à Saint-Geyrac, n’était pas une image du passé pendant la guerre.

Dans le même temps, des moyens de déplacement plus modernes se développent progressivement, non sans problèmes.
Par décision administrative, l’autobus de la ligne Montignac- Périgueux ne fait plus escale dans le bourg de Saint-Geyrac. L’itinéraire a été modifié; l’autobus fait dorénavant escale à la gare de la Gélie. Le conseil municipal réagit très vivement. Voici un extrait du compte-rendu du conseil municipal du 8 décembre 1939.

Pour consulter le document manuscrit original, cliquer ici.
Trois mois plus tard, aucune réponse n’est parvenue à la mairie de Saint-Geyrac. A nouveau, le conseil municipal renouvelle sa demande de maintien de la ligne d’autobus Montignac-Périgueux via le bourg de Saint-Geyrac. Cliquer ici pour lire un extrait du compte-rendu transcrit du conseil municipal du 24 mars 1940; cliquer ici pour consulter le texte manuscrit original.
Le 10 mai 1940, l’armée allemande attaque; un mois plus tard, l’armée française est défaite. C’est la fin de la IIIe république; Pétain s’octroie les pleins pouvoirs. Il n’est plus question pour le conseil municipal de Saint-Geyrac de protester.
La gare de la Gélie est située sur la commune de La Douze, en limite avec Saint-Geyrac. Centre d’activités économiques, elle a été aussi un moyen de déplacement apprécié, en particulier vers la Préfecture c’est à dire vers Périgueux. Josette Galinat a réalisé un dossier très intéressant sur cette gare: cliquer ici.

Pendant la guerre, les véhicules automobiles sont peu nombreux à Saint-Geyrac. Ils sont recensés et leur circulation est encadrée, contrôlée, règlementée. Cliquer ici pour consulter une autorisation de circuler, avec les consignes strictes qui s’y rattachent. Ci-dessous, une transcription de certaines de ces recommandations.

Des bons de sortie « omnibus » sont délivrés; ils doivent être motivés par écrit : cliquer ici.
Commentaire par J.Duvaleix:
Pourquoi autant de formalités administratives contraignantes pour se déplacer?
- la pénurie d’essence est l’explication officielle;
- en ce début d’année 1944, les actions armées de la Résistance se multiplient. Pour s’y opposer, les autorités de Vichy mettent en place un contrôle bureaucratique de la circulation.
- le terme générique OMNIBUS (entre guillemets) regroupe en fait les automobiles, les autobus et pourquoi pas les véhicules hippomobiles. De fait, tout déplacement est suspect.
Ping : La vie quotidienne pendant la guerre – Saint-Geyrac en Périgord !
Super cet article!
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