Louis II de Foucauld marquis de Lardimalie

« Il est né le 7 décembre 1755 au château de Lardimalie, commune de Saint Pierre de Chignac, d’Arnaud et de Marie de Commarque. Chevalier de Malte, il fut capitaine de remplacement au régiment de chasseurs à cheval de Hainaut Il épousa à Saint-Jean-de-Troyes, en Champagne, le 24 janvier 1782, Elisabeth de Mauroy, dame de Villemoyenne. Il fut élu au troisième tour, le 17 mars, député de la noblesse des états généraux de 1789. Il accepta tout ce qui, dans les idées révolutionnaires, ne portait pas atteinte à sa foi religieuse et monarchique. Ainsi, il signa le serment du Jeu de Paume et fut secrétaire de l’Assemblée du 7 au 9 mai 1791. Il émigra après la séparation de l’Assemblée Constituante, servit en 1792 dans l’armée des Princes et, en 1793, dans celle de Condé. Il fit ensuite toutes les campagnes de l’émigration et rentra en France en profitant de l’armistice impériale de l’an X. Il est mort accidentellement au château de Lardimalie, le 2 mai 1805. En effet, en réparant son château il est décédé enseveli sous les décombres d’une vieille tour »
Dictionnaire des députés de la Dordogne de 1789 à nos jours-Guy Penaud
Il fut le plus remuant de tous nos députés de la Dordogne « batailleur, souvent la canne levée, trouble fête impénitent, toujours assidu aux séances de l’Assemblée et toujours prêt à y porter la contestation….. Il se révéla très représentatif d’une noblesse provinciale, à la fois jalouse de ses privilèges et ouverte à certaines réformes généreuses ; fidèle au roi, mais lui mesurant cette fidélité ; hostile à la noblesse de cour se sentant bien assise au centre de ses domaines peuplés de manants et dominés par les hautes tours de ses châteaux et aux grands dignitaires de l’église, accapareurs de prébendes et de bénéfices.
Constamment, dans ses discours, comme dans ses interruptions parfois sarcastiques et brutales, il se fit l’écho de l’opinion de ses pairs, prudemment libérale et résolument conservatrice, ce qui ne l’empêcha pas, la nuit du 4 août, de se joindre au mouvement général d’abandon (tout à fait relatif) des privilèges…
…Mais ses généreuses intentions ne l’empêchaient pas de cultiver certains préjugés tenaces et rétrogrades, représentatifs de sa caste. Ne lui arriva-t-il pas de lancer, du haut de la tribune, cette déclaration qui dénote un curieux état d’esprit : » Le peuple est bon ; mais il est facile de le séduire. Il faudrait s’attacher à punir ceux qui l’égarent. j’ai entendu dire à cette tribune que dans dix ans tous les citoyens sauraient écrire. Je n’en crois rien. Mais si cela était, je le regarderais comme le plus grand des malheurs. »
Comprendre la révolution en Périgord, 1789-1795 par André Roulland
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