Gaillard Lacombe

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Quel nom de famille ?

Sur les registres des délibérations du Conseil Municipal on trouve  le nom Lacombe et la signature Lacombe.

Sur les différentes matrices cadastrales cette famille prend des noms différents : Gaillard, Gailhard, Lacombe, Gaillard Lacombe et même Lacombe Gaillard.

Quelques indications sur la modification des noms au cours de notre Histoire.

   Les Celtes ne portaient qu’un nom unique, les Romains trois ou quatre, les Francs un seul.

         Le  Christianisme apporte l’usage du nom unique. A son baptême, le chrétien rompt avec le passé en abandonnant son nom ancien pour rejoindre sa nouvelle famille. Ainsi à partir du IIIe siècle on ne porte plus qu’un seul nom celui de son baptême.

         C’est l’usage, vers le XIIe siècle qui amène le surnom, il est utilisé pour distinguer les membres d’une même famille ou de la même paroisse, les prénoms  n’étaient pas variés. Ce surnom deviendra notre nom de famille.

          Dès le début du XVe siècle, parfois les prêtres avaient commencé à enregistrer baptêmes, mariages ou sépultures.

         C’est Louis XI, qui en 1474, interdit de changer de nom sans autorisation royale.

         Il fallut bien deux siècles pour imposer ce changement : les nobles prenaient souvent le nom de leurs  terres  c’est le cas pour les Delpy de Saint Geyrac et les roturiers fortunés en faisaient autant.

          C’est avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts du 15 août 1539, promulguée par François Ier qu’on aura les premières instructions sur l’état-civil : registres paroissiaux pour les baptêmes, obligatoires et  en français.

         En 1579, l’ordonnance de Blois ajoute les mariages et les décès.

         L’usage des surnoms subsiste encore, à l’occasion d’un héritage on ajoute des noms, celui de la mère, ou celui du parent dont on héritait, c’est peut-être le cas pour notre famille.

L’acte de naissance du Léonard qui achètera Monferrier  est ainsi intitulé :

En voici la transcription , nous sommes en 1765 : «  le onze janvier a été baptisé Léonard Gailhard fils naturel et légitime de Jean et de Louise Lafarge de Lavignat

A été parrain Léonard Gailhard Sieur de Lacombe et marraine Jeanne Claviéras demoiselle de Lafarge- présents François Gailhard et Jean Gay qui n’ont signé pour ne savoir »

Cette famille a  sans doute utilisé le nom du parrain de Léonard pour fixer définitivement le nom Gaillard Lacombe en 1813.

         Quant aux prénoms c’est tout simplement du délire….il est très rare de voir utiliser le prénom de l’acte de baptême, on utilise même pour des actes importants les prénoms usuels…

         La Révolution change tout : c’est le 23 août 1794 que la Convention décrète qu’ « aucun citoyen ne pourra porter de noms ni de prénoms autres que ceux qui sont exprimés dans son acte de naissance. »

         Il faudra encore près d’un siècle pour une application correcte de cette loi.

         La majeure partie de la population étant illettrée, les noms changeront souvent d’orthographe au fil des écritures.

         En 1877, l’apparition du livret de famille fixe l’orthographe, le document circule pour l’établissement des actes d’état-civil.

Quatre catégories de noms de famille : nom de baptême ou surnom  du chef de famille d’origine,  lieu d’origine de la famille, métier du premier du patronyme, une particularité physique.

Pour plus de clarté nous conviendrons du seul nom.

Gaillard Lacombe

I – Jean GAILLARD LACOMBE.

Il est né vers 1742. Il est décédé le 22 juin 1813 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne), à l’âge de 71 ans.

Il est propriétaire à Lavignat .Il se marie avec Louise LAFARGE (17391769).

Les enfants

     1) Léonard GAILLARD LACOMBE, qui suit en II.

II – Léonard GAILLARD LACOMBE, médecin.

Il est né le 11 janvier 1765 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne).

parrain : Léonard Gailhard sieur de Lacombe

marraine Jeanne Claviéras demoiselle de Lafarge

Il se marie avec Marie Pétronille GAUTIER (DU DEFAIX) (1815) le 9 février 1800 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne). Léonard a 35 ans.

En 1800 lors de la naissance de son premier enfant  il est présenté comme officier de santé. En 1804 sur l’acte de naissance du 3eme enfant ainsi que sur l’acte d’achat du château il est chirurgien.

 Officier de santé et Chirurgien ?

          Le système des grades nécessaires pour exercer les professions de santé est mis en place sous le Consulat. La Loi  du 19 ventôse an XI (10 mars 1803) instaure des écoles de médecine. La distinction est abolie entre médecins et chirurgiens. La médecine comporte désormais deux niveaux :

1er celui des docteurs, issus des écoles de médecine devenues facultés en 1808 et dont le titre confère le droit d’exercer la médecine et la chirurgie sur tout le territoire.

 2ème celui des officiers de santé, pratiquent une médecine restreinte après des études plus brèves, 3 ans. Ils sont aussi formés par une filière d’apprentissage, qui dure 5 ans dans un hôpital civil ou militaire,  et 6 ans sous la responsabilité d’un docteur installé. Jusqu’en 1855, les officiers de santé sont reçus par des jurys médicaux  dans les départements. L’officier de santé ne peut exercer que dans les limites du département où il a été reçu. L’officiat de santé est aboli en 1892. 

C’est Léonard 1er   qui achètera Montferrier.

   Carte postale d’Oscar Domège éditée vers 1909

     Une attestation notariée de 1953, délivrée après le décès d’Urbain Jean Maurice, dernier descendant de Léonard donne la précision suivante : « le château de Monferrier a été vendu par Madame Delpy (Jacqueline) suite à la succession de son père Guillaume, le 6 septembre 1813 ».

Pétronille décède  le 17 juillet 1815 à Saint Geyrac et on a enregistré « épouse de Monsieur Lacombe habitant Monferrier »

         En 1836 le 29 mars devant Me Gaillard notaire à Périgueux Léonard règle sa succession et celle de sa femme en faisant des partages anticipés. Ce document permet de savoir ce qu’ils possédaient à tous les deux.

         1 Montferrier : « la terre de Montferrier avec toutes ses appendances et dépendances  compris la terre et le pré de la Fon Régoulaine, le tout situé dans la Commune de Saint Geyrac » environ 100ha.

         2 Lavignac : la propriété de Lavignac aussi avec ses appendances et ses dépendances sans exception placées dans les communes de Milhac d’Auberoche  Fossemagne et Rouffignac

         3 le domaine du Geyral (Queyral ?)  Situé dans la commune de Blis et Born

         4 La Boudinie : 105 ha sur Blis et Born et Eyliac .

Il est décédé le 15 mars 1845 à Saint-Geyrac (Dordogne), Château de Monferrier, à l’âge de 80 ans.

Les enfants

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Les prénoms usuels sont entre parenthèses

     1) Anne (Nancy) GAILLARD LACOMBE.

     Elle est née le 2 novembre 1800 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne).

     Elle est la fille légitime de Léonard, âgé de 35 ans, et de Marie Pétronille, qui précèdent.

     Elle se marie avec François  FAYARD (1788) le 28 octobre 1822 à Saint Geyrac (Dordogne). FAYARD a 34 ans et Anne (Nancy) a 21 ans. Il est notaire.

    Il est né le 21 mars 1788 à Plazac fils de Notaire.

     2) Front (Paulin) GAILLARD LACOMBE.

     Il est né le 2 avril 1802 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne).

     Il est le fils légitime de Léonard, âgé de 37 ans, et de Marie Pétronille, qui précèdent.

     Il se marie avec ▶▶▶Madeleine BRACHET de LAMENUZE (18021871) le 12 juillet 1830 à Saint-Geyrac (Dordogne).

    A son mariage il est noté sans profession, mais on le retrouvera à Lavignac, la propriété de Milhac. Il y vivra avec sa femme et y décèdera. 

    Madeleine est domiciliée à La Côte, mais née à Mortemart , chartreuse de Lamenuze.

    Madeleine décède la 04/11/1871 à Lavignac . C’est son neveu Pierre de Lamenuze âgé de 38 ans, Maire de Saint Geyrac et l’instituteur de Milhac qui déclareront le décès.

     Front Gaillard Lacombe mourut la 17 juillet 1875 dans sa propriété de Lavignac ,le couple n’avait pas d’enfant.

     3) Jeanne (Chloé) GAILLARD LACOMBE.

     Elle est née le 2 novembre 1803 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne).

      Elle est la fille légitime de Léonard, âgé de 38 ans, et de Marie Pétronille, qui précèdent.

     Elle se marie avec Pierre GOURSAT (17661840), fils de Marc GOURSAT (‑1800) et de Marie FOULCON de PEYLY (1738‑1787) originaire de Lauzelie, le 3 juillet 1827 à Saint-Geyrac (Dordogne).  

    Pierre a 61 ans et Jeanne (Chloé) a 23 ans.

    Ce mariage se fait  sans le consentement de son père.

    Pierre Goursat Juge de Paix du canton de Saint Pierre de Chignac âgé de 61 ans, habitant la Boudinie à Eyliac,  est veuf depuis 1823.
Il est veuf d’Anne Gautier Dudefaix sœur de Pétronille, mère de Jeanne (Chloé). Autrement dit elle épouse son oncle par alliance.
C’est à partir de ce moment qu’on trouve Dudefaix ajouté à Gautier pour les deux sœurs. 

     Le couple vivra à la Boudinie à Eyliac. Pierre succédera à un Foulcon à la Mairie d’Eyliac de 1813 à 1815.

     Il décède le 31 juillet 1840 à Eyliac à l’âge de 74 ans.

     Sans héritier, Jeanne devient propriétaire de la Boudinie.

     Elle se marie ensuite avec François JAMONNET (1856) le 22 mai 1844 à Eyliac (Dordogne).

    
François est veuf de Marie Marguerite Adélaïde Allard Lacombe, depuis 1843 et il est négociant à Sarlat.
témoins au mariage :
François Fayard maire de Plazac son beau frère
Léonard Lacombe docteur en médecine  âgé de 31 ans domicilié à Périgueux, son frère. 

    Jeanne (Chloé) a 40 ans, elle est veuve depuis 3 ans et 9 mois.

     Il y a eu un contrat de mariage passé le 20/05/1844 à Périgueux chez maître Gaillard . Dans la description et l’évaluation des biens de Jeanne Chloé on trouve : « 104 draps de lit de grande taille, 26 de petite taille et encore 75 autres draps » Elle avait également 119 nappes pour ses besoins et 12 pour la cuisine. Quant aux serviettes de toilette on en trouve pas moins « de 445 de toutes sortes «  et « 50 essuie-mains »

    Il est vrai qu’on faisait la lessive une fois l’an.

   Si Jeanne n’a pas d’enfant François a une fille unique Marie Françoise Honorine.

  Au décès de son père ( 20/03/1856 à Eyliac) la fille est toujours célibataire, mais le 28/09/1857 elle épouse à Sarlat Joseph Eugène de Saint Ours, maître de Forges.

Et les ennuis commencent pour Jeanne Chloé ; Enquêtes, estimations des biens et procès pilotés par le mari.

Jeanne (Chloé) mourut à la Boudinie, la 07/01/1883.

     4) Jean (Lucien) GAILLARD LACOMBE, Substitut du Procureur à Draguignan puis à Aix en Provence.

     Il est né le 6 juillet 1807 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne). Il est décédé le 27 mai 1837 à Eyliac (Dordogne), à l’âge de 29 ans.

     Il décède chez sa sœur à la Boudinie. 

     Il est le fils légitime de Léonard, âgé de 42 ans, et de Marie Pétronille, qui précèdent.

     5) Jeanne GAILLARD LACOMBE.

     Elle est née le 20 avril 1811 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne). Elle est décédée le 3 janvier 1836 à Saint-Geyrac (Dordogne), à l’âge de 24 ans.

     Elle est la fille légitime de Léonard, âgé de 46 ans, et de Marie Pétronille, qui précèdent.

     6) Léonard (Urbain) GAILLARD LACOMBE, qui suit en III.

III – Léonard (Urbain) GAILLARD LACOMBE, Docteur en médecine.

      Il est né le 11 janvier 1813 à Milhac-D’Auberoche (Dordogne).

     Il fit ses études au collège de Périgueux et s’installa à Paris en 1831 pour y faire des études de médecine.
A peine débarqué il tomba sur une épidémie de choléra. Bien qu’étant étudiant il se comporta si bien qu’il reçut une médaille commémorative de la ville de Paris. En 1836 il arriva dans un bon rang à l’internat des Hôpitaux de Paris. En 1841 il présenta sa thèse. Tout juste sorti de ses études et sa thèse en poche, il dut faire face à une autre épidémie : la suette miliaire, maladie disparue au début du XXe siècle. 

La suette est une ancienne maladie infectieuse épidémique caractérisée par une fièvre et une transpiration importantes et une mortalité élevée.

On distingue deux variétés :

la suette anglaise ( en latin sudor anglicus) qui sévit sur un mode épidémique à cinq reprises au XVe siècle et XVIe siècle en Angleterre.

la suette picarde ou suette miliaire, ainsi dénommée car elle s’accompagnait d’une éruption cutanée en forme de grains de mil

Cette maladie appartient à l’Histoire de la médecine : en effet aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis le milieu du XVe siècle pour la suette anglaise, et le début du XXe siècle pour la forme miliaire. ( Wikipédia)

Il se marie avec Marianne François (Aimée) MICHELLET (18231865), fille de Marc MICHELLET (‑1831) et de Thérèse QUEYROI (1795‑1880) le 26 juin 1843 à Périgueux (Dordogne).    

  A Périgueux, les Michellet tenaient depuis bien avant la Révolution « l’Hôtel de France ». Cet hôtel était situé sur l’emplacement actuel du passage Saint Cécile. On y accédait par la rue Chancelier de l’Hôpital. Le derrière de l’hôtel donnait sur la rue Puynazeau ou Puy Nazau qui n’était alors qu’une ruelle ( actuellement rue André Saigne) (Petite histoire de Périgueux de Robert Benoit)

     Le Docteur Lacombe et sa femme vécurent à Périgueux 13 rue Bourdeilles (actuellement rue Ernest Guillier).
Il devint médecin à l’hôpital de Périgueux en 1866.
Cet hôpital était situé sur l’emplacement occupé par l’actuel Théâtre, le parking et les immeubles, le long de la rue du Président Wilson. Ce quartier était plus connu sous le nom de quartier de Sainte Ursule.
La même année il fut nommé Médecin inspecteur attaché à la Compagnie des chemins de fer d’Orléans (P.O). 

     Marianne Françoise sera la marraine de la cloche de l’église de Saint Geyrac en 1844.

      Elle décède à Périgueux le 11 mars 1865.

     Suite au décès de l’époux de Mathilde en 1871, lui-même veuf, le Docteur Lacombe  vivra en compagnie de sa fille et ses deux petits-enfants jusqu’à sa mort  à Saint Geyrac, le 1er septembre  1892.
En 1881 est élu Conseiller Municipal de Saint Geyrac, il y restera jusqu’à son décès. 

Les enfants

     1) Françoise Thérèse Mathilde GAILLARD LACOMBE.

     Elle est née le 10 août 1844 à Périgueux (Dordogne). Elle est décédée en 1937, à l’âge de 92 ans.

     Elle est la fille légitime de Léonard (Urbain), âgé de 31 ans, et de Marianne François (Aimée), âgée de 21 ans, qui précèdent.

     Elle se marie  Jacques MICHELLET (18281871) le 15 mai 1865 à Périgueux (Dordogne).

     Jacques Michellet est son cousin.
Le mariage sera « fait publiquement les portes ouvertes au domicile de la mariée qui n’a pu se rendre à la mairie« .
Jacques est banquier, ils résideront à Périgueux 7 route de Paris.

     Jacques Michellet meurt le 22/08/1871 à Saint Geyrac laissant Mathilde avec ses deux jeunes enfants de 5 et 3 ans. Elle ira vivre avec son père et lors de son décès en 1892 elle se retirera à la Boudinie.

     Elle meurt en 1937.

Les enfants du couple

     a) Marie Louise MICHELLET.

     Elle est née le 28 janvier 1866 à Périgueux (Dordogne). Elle est décédée le 7 mai 1947 dans la même localité, à l’âge de 81 ans.

     Elle est la fille légitime de Jacques, âgé de 37 ans, et de Françoise Thérèse Mathilde, âgée de 21 ans, qui précèdent. Elle se marie avec Marie Paul Gabriel  LEMAIRE (18611916) le 29 septembre 1890 à Périgueux (Dordogne). Le marié est Saint-cyrien, lieutenant au 50e RI en garnison à Périgueux
Il sera fait chevalier de la Légion d’Honneur le 3 septembre 1903.  Le couple vivra dans les années 1910 à Paris ,    dans la résidence habituelle que la famille possède, 20    bd Malesherbes. Après son décès le 6 janvier 1916 à l’hôpital Necker à Paris des suites de ses blessures de guerre, sa      veuve   reviendra à Périgueux 2 place de la Cité, pas loin de chez ses parents. Il est inscrit « Mort pour la France » et avait le grade de chef de bataillon du 345ème RI 

     b) Front André MICHELLET.

     Il est né le 15 août 1868 à Périgueux (Dordogne).

     Il est étudiant en droit à son recensement militaire en 1888, dispensé « fils unique de veuve« 
En 1903 il est magistrat à Bingerville en Côte d’Ivoire.
On le retrouve fonctionnaire colonial en congé en France en 1914.
Il s’engage à la mairie de Périgueux le 05/11/1915 et fera campagne contre l’Allemagne.
On ne lui connait pas de famille. 

      2) Front Paul Lucien GAILLARD LACOMBE, médecin.  Qui suit en IV

     3) Barthélémy Edmond GAILLARD LACOMBE.

     Il est né le 23 janvier 1847 à Périgueux (Dordogne).

       Il est décédé le 2 décembre 1870 à Champigny (Marne), à l’âge de 23 ans.

     Barthélémy Edmond et Henri Maurice (en 5), étudiants en droit s’engagèrent dans l’armée de Paris en juillet 1870. Ils furent tués le 2 décembre à la bataille de Champigny et furent ensevelis  « dans la fosse commune du champ d’honneur« .

     4) Marie Léonie GAILLARD LACOMBE.

     Elle est née le 12 avril 1848 à Périgueux (Dordogne). Elle est décédée le 6 décembre suivant dans la même localité, à l’âge de 7 mois.

     5) Henri Maurice GAILLARD LACOMBE.

     Il est né le 3 avril 1850 à Périgueux (Dordogne). Il est décédé le 2 décembre 1870 à Champigny (Marne), à l’âge de 20 ans.

     6) Jacques Marc GAILLARD LACOMBE.

            Il est né le 28 mars 1853 à Périgueux (Dordogne). Il est décédé le 22 novembre suivant dans la même localité, à l’âge de 7 mois.

IV Front Paul Lucien  Gaillard Lacombe

     Il est né le 7 septembre 1845 à Périgueux (Dordogne), rue du Chancelier de l’Hôpital.

     Il se marie avec Rose Marie Hélène JARJAVAY (18521929), fille de Jean François JARJAVAY (1815‑1868) et d’Irène DEBETS de LACROUZILLE (1828‑) le 31 août 1872 à Périgueux (Dordogne).

 Rose Marie est née à Paris (6ème) le 15 août 1852. Il est noté que la future n’a pas fourni son acte de naissance car il a brûlé dans l’incendie de l’Hôtel de ville en mai 1871.

         Pendant la Commune de Paris l’incendie déclenché par un groupe de communards le 24 mai 1871 réduisit le bâtiment  en cendres. Les archives et la bibliothèque partirent en fumée…Deux collections de l’état-civil parisien, celle  de la ville et celle du greffe antérieures à 1860 ont été à jamais perdues.

         La mère de la future  a fourni l’acte de baptême de L’église de Saint Germain des Près.

         Parmi les témoins on notera  Jean Edmond Chaume, 28 ans, docteur en médecine et fils du Docteur Chaume qui fera la nécrologie du père du futur 20 ans plus tard.

           Le père de la future, Jean François Jarjavay , né le 25/04/1815 à Savignac les Eglises et décédé à Trélissac à la chartreuse de La Jarthe le 22/04/1868, était professeur de clinique chirurgicale à la faculté de médecine de Paris. Il a pratiqué la médecine à l’hôpital Lourcine et à l’hôpital Beaujon à Paris, et en 1859 est devenu professeur d’anatomie.

Front Paul Lucien  Gaillard Lacombe fut un médecin très réputé. Il exerça à l’hôpital Bichat en tant que spécialiste de la « syphilis du foie ».
Il avait soutenu sa thèse en 1874, elle avait pour titre : « Etude sur les accidents hépatiques de la syphilis chez l’adulte ».

Rose Marie décéda d’un accident de la circulation, avec sa calèche au carrefour de Monférrier le 25 juillet 1929. Le Docteur  Gaillard Lacombe  mourut le 5 février 1935 à Saint-Geyrac (Dordogne), au Château de Monferrier, à l’âge de 89 ans.

      Il repose avec sa femme dans le caveau familial du cimetière Saint Georges à Périgueux. 

Ils n’eurent qu’un fils, Urbain Jean Maurice qui suit. En V

V Urbain Jean Maurice Gaillard lacombe

   Tête d’U J M Gaillard Lacombe 1927 par Marie Bernières Henraux

Bronze à la cire perdue- Musée de Toulouse

  Il est né le 10 juin 1874 à Périgueux (Dordogne)rue Bourdeilles.

     Il ne  suivra pas d’études de médecine comme ses ancêtres mais se dirigera vers la diplomatie et deviendra secrétaire d’Ambassade puis Ministre plénipotentiaire.

         En 1895, il remplaça son grand-père († 1892) à la société Historique et Archéologique de la Dordogne.

Sur sa fiche matricule  N° 352 de la classe 1894, il est déclaré « Bon mais dispensé : étudiant en droit «  Il sera incorporé au 50ème RI à compter du 12/11/1895. Le 10 juillet 1896 il sera réformé pour « appendicite à rechutes ». Il faut dire qu’il fut d’une santé fragile qui ne lui permit pas de se lancer dans des études de médecine et l’obligea même à passer  un certain temps dans une maison de repos de Berck sur plage.

La guerre déclarée, les reformes sont annulées et il est classé en service armé « suivant l’avis de l’Ambassade à Rome au titre de secrétaire d’Ambassade » Il sera libéré du service militaire le 1/10/1922.

         « La Revue diplomatique » de 1899 signale que « Monsieur Urbain Jean Maurice Gaillard Lacombe a été classé premier au concours d’admission dans les carrières diplomatiques ».

         Dans un article du « Moniteur des Consulats », cette même année, il est mentionné « attaché au service du Protocole au ministère des Affaires étrangères de France » et nommé, au Portugal « Chevalier dans l’ordre du Christ ».

         En 1904, « la Revue Diplomatique » le présente comme « sujet français, secrétaire d’ambassade ».Cette même année 1904 le Portugal lui donnera le grade de « Commandeur de l’ordre du Christ ».


Le 20 septembre 1911 il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur . C’est Raoul Rousset qui lui remit les insignes au cours d’une cérémonie privée en son château de la Bonnelie à Sarliac.
Pierre Jean Joseph Raoul Rousset était le cousin germain de la mère d’Urbain Gaillard Lacombe. Avocat puis Bâtonnier du Barreau de Paris, il fut maire de Savignac les Eglises de 1911 à 1925 après son grand-père maternel Jean-Baptiste Jarjavay, son père Jean Baptiste Rousset. Il mourut sans postérité  en 1938. Urbain Gaillard Lacombe fut un de ses héritiers. 

         Archives diplomatiques de 1912 : « Mr Gaillard Lacombe (U J M) secrétaire d’ambassade à Rio de Janeiro, a été nommé attaché à la direction des affaires civiles et commerciales ».

         En 1916 il deviendra premier secrétaire d’Ambassade à  Bucarest (Roumanie), puis en 1919 à Copenhague.

         On le trouve en 1922 administrateur d’une société de Soieries, qui vient de se créer boulevard Haussmann à Paris.

         En 1923, c’est une société d’import-export, SIMEX, rue St Lazare à Paris qui le prend aussi pour administrateur, et là il est encore domicilié à Bucarest.

     Urbain Gaillard Lacombe  se marie avec Marie Natalie Charlotte Hélène MOUILLESAUX de BERNIÈRES (18761964), sculptrice, fille de Charles  Auguste MOUILLESAUX de BERNIÈRES (1848‑) et de Marie HOVELT, veuve de Jean Bernard  SANCHOLLE HENRAUX, le 7 juillet 1932 à Paris (Paris).

Photo : Archives Simone Lachèze

Marie Natalie Charlotte Hélène Mouillesaux de Bernières naquit le 19 juillet 1876 à Tientsin en Chine, où son père était « Directeur des Douanes Impériales Maritimes ».

    Charles ▶▶▶Auguste Mouillesaux de Bernières possédait le château de Villeseptier à Rochecorbon en Indre et Loire, non loin du Château de la Chute à Chanceaux sur Choisille. Ce dernier était la propriété des▶▶▶ Sancholle Henraux , une famille  de la haute société qui possédait des carrières de marbres à Carrare.
  

carte postale : Archives Josette Galinat

Dessin d’Auguste Mouillesaux de Bernières, mine de plomb. Archives privées

Ce dessin représente un coin de la forêt de son château de Villeseptier. Pendant la guerre de 1870 des combats eurent lieu dans cette propriété. Claude Mettavant, de Rochecorbon,pense que c’est là l’origine probable du nom donné à ce carrefour « rond point des cuirassiers »

     Marie épousa le 18 05 1897 Jean Bernard Sancholle Henraux à la Mairie du 7e arrondissement de Paris,  domicile parisien de la belle famille.

Un article du Figaro du 20-05-1897 ( Gallica)



       A l’époque de son premier mariage elle partageait son temps entre le Château de Seravezza (Italie), celui de Villeseptier (il brûla en 1919) et un appartement à Paris.

Le château de Seravezza Archives privées

Le Figaro du dimanche 1er novembre 1903 publie un long article dans la rubrique « le Monde et la ville » au sujet d’une « brillante réunion, chez Mr et Mme Bernard Sancholle Henraux dans leur beau Château de Seravezza » en Toscane. La châtelaine et des amis  jouaient dans « deux ravissantes comédies » » devant des invités prestigieux : un  marquis, un  comte, un  prince, la  fille du ministre des affaires étrangères d’Italie etc…

Photos collection de S Lachèze
      

C’est à Seravezza que naquit leur fille Simone, malheureusement handicapée.

Elève de RODIN, elle devint une sculptrice réputée sous le nom de ▶▶▶Marie BERNIERES-HENRAUX.
       Marie  exposa dans de nombreux salons, notamment aux Salon des Tuileries de 1924 à 1931 et aux Indépendants de 1928 à 1930. Jean Bernard Sancholle-Henraux mourut en 1931.

Après son mariage avec Urbain Gaillard Lacombe il semble que Marie n’expose plus.

Le Château de Montferrier, inconfortable ne l’attirant pas beaucoup, elle partagea son temps entre ses domiciles de Paris et de Périgueux. Un temps, pendant la guerre de 39-45, le couple s’installa à Brive. Joseph Coulaud leur régisseur, faisait régulièrement le trajet par le train pour les tenir informés de la vie au Château et porter les victuailles de la campagne.

Urbain Jean Maurice Gaillard Lacombe est décédé le 11 juillet 1953 à Périgueux  à l’âge de 79 ans sans descendance.

Marie Natalie Charlotte Hélène Mouillesaux de  Bernières épouse Gaillard Lacombe  mourut le 30 janvier 1964 à Périgueux. Sa fille placée dans une famille d’accueil mourut quelques années après.

Le 06 juin 2006 chez Sotheby’s eut lieu une vente d’une sculpture romaine du Ier siècle avant JC qui lui avait appartenue. Elle l’avait offerte au vendeur dans les années 60.

Dans le catalogue, lors de la vente, figure la note suivante( en anglais) concernant Madame Gaillard Lacombe :  « Son volumineux carnet d’adresses qui est en la possession du vendeur actuel, rempli de noms d’aristocrates russes en exil ainsi que de noms illustres tels que celui de Madame Paul Claudel, est en fait, un véritable who’s who du Paris des années 20. C’est également un document important nous renseignant sur les rouages de l’atelier d’un sculpteur parisien avec ses listes de modèles, de fournisseurs de pierres, d’argiles, d’outils ainsi que les noms des fonderies de bronze » traduction Véronique Rocher

J’ai contacté un des héritiers qui pouvait être ce vendeur, je n’ai pas eu de réponse…quel dommage. Si les héritiers de l’héritier lisent ceci et possèdent ce trésor, qu’ils entrent en contact avec moi…..

           Madame Gaillard-Lacombe possédait un autre ▶▶▶trésor inestimable qui a probablement été acquis en Italie, par la famille de son mari lors de la vente des biens de la grande Duchesse de Toscane, sœur de Napoléon.

Urbain Gaillard Lacombe et sa femme reposent dans le caveau de famille à Périgueux.

Depuis Novembre 2019 la concession Lemaire, sise au cimetière Saint Georges, 6ème division, 34ème du plan, fait l’objet d’une procédure de reprise par la ville de Périgueux. Les organismes de Périgueux possédant des œuvres ou ayant reçu un don ainsi que la Mairie de Périgueux ont été contactés, afin de sauver la chapelle et ses occupants. « La Mairie ne pouvant prendre en charge l’entretien d’une concession « la procédure de reprise ira à son terme.

Sources

Archives départementales de la Dordogne, de Paris, d’Indre et Loire, des Ardennes, de Haute Garonne

Archives d’Etat de Florence Italie

Archives Nationales de France

Archives privées : Claude Mettavant (Rochecorbon),Simone Lachèze, Josette galinat

Livres et Revues : l’art et les artistes N° 39 juillet 1923

Musées

Musées des Beaux Arts de Tour

Musée des Augustins de Toulouse

Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord

Musée Gustave Rodin

7 réflexions sur “Gaillard Lacombe

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  3. Un article époustouflant par sa richesse, sa précision historique. Un régal, merci à Josette Galinat de bien vouloir partager sur ce site ses connaissances, ses recherches! Les Saint-Geyracois ont de la chance… et tout le monde peut tirer profit de cette lecture qui explique des évolutions au cours des siècles.

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