Image mise en avant : Fichier Bossu de la BNF : fiche d’appartenance maçonnique de Pardoux Bordas.
Pardoux BORDAS est né le 14 octobre 1748 à St Yrieix la Perche en Haute Vienne et † 29 juin 1842 également à St Yrieix.
L’aisance financière et les relations de sa famille lui permirent de faire des études à St Yrieix et ensuite à Bordeaux, où il s‘installe après son diplôme d’avocat.
Dès la Révolution il revint à St Yrieix comme membre du Comité patriotique puis administrateur de la Haute Vienne et premier juge au tribunal de St Yrieix.
Il devint député de la Haute Vienne à l’assemblée législative (1791-1792), à la Convention (1792-1795)
Au procès de Louis XVI il vota contre la peine de mort, pour la réclusion perpétuelle, contre l’appel au peuple et contre le sursis.
Pendant le Directoire il fut député au Conseil des Cinq-cents (1795-1797) puis au Conseil des anciens (1797-1799) et devint Président de l’Assemblée Nationale pendant 1 mois et 1 jour en 1798.
S’opposant aux ambitions de Bonaparte il fut écarté un temps. Reconnaissant ses qualités, Bonaparte lui confia la fonction de chef de l’organisation judiciaire et du personnel du Ministère de la Justice. Il fut mis à la retraite en 1811.
Pardoux Bordas avait épousé à Excideuil en 1778 Anne Darnet.
Il acquit une fortune considérable en mettant ses talents d’avocat au service de sa belle-famille et en achetant des biens confisqués des émigrés notamment ceux de Wlgrin de Taillefer (un périgourdin).
Comment et pourquoi le conventionnel Bordas apparaît il dans la libération de Jacqueline, son mari et sa fille, des prisons de la Révolution à Bordeaux ?
En 1794 nous sommes sous la législature de la Convention. Pardoux Bordas est député et il en est le secrétaire depuis le 29 juin, particulièrement actif sur les questions des finances et des biens des émigrés.
Un décret du 19 novembre de la même année l’envoya en mission en Charente en Gironde et en Dordogne. Il quitta Paris le 21 novembre 1794 et rentra le 26 mars 1795.
En Gironde et en Dordogne il réorganisa les tribunaux.
1ère solution : aide des Francs-Maçons
Guillaume le père de Jacqueline est décédé depuis 2 ans mais il ne faut pas oublier qu’il fut membre de la loge Maçonnique de Périgueux et créa avec d’autres militaires une loge qui fonctionna tant bien que mal quelques années.
Le fichier Bossu relatif aux Francs-Maçons de 1750 à 1850 est un outil précieux. (B N F – Gallica)
Il nous permet de penser que c’est peut-être par l’intermédiaire de quelques-uns de ses membres que Pardoux Bordas Franc-Maçon actif a pu intervenir.
Pourquoi ?
Vente de l’Hôtel particulier de Périgueux appartenant aux Delpy de Saint Geyrac, le 27 juin 1794 à Antoine Germillac.
L’arrestation a lieu le 25 juillet 1794 – c’est la fin de la terreur (elle commence le 5 septembre 1793 et se termine le 28 juillet 1794 avec la chute de Robespierre).
La libération a lieu le 16 décembre 1794
Ce fichier Bossu nous indique que 2 députés de la Haute Vienne sur 7 sont Francs-Maçons dont P Bordas. En Dordogne ils sont 5 sur 10 et en Gironde 6 sur 12.
On peut très bien imaginer que la belle famille de Jacqueline ait pu faire intervenir des relations maçonniques de feu Guillaume qui conduiraient à Pardoux Bordas, alors tout puissant et modéré, pendant son séjour à Bordeaux. Bordas y arrive en novembre et Jacqueline est enfermée depuis juillet.
De plus : on rencontre un Dupuch, officier au régiment d’Enghien initié à la loge « la Fidélité » obédience de Bergerac en 1770. Est-ce son mari ?ou le fils aîné ?
Antoine Germillac, fut vénérable de la loge l’Anglaise de l’amitié de 1770 à 1771.
Il deviendra Maire de Périgueux de 1797 à 1800. En 1794 il a probablement des activités politiques en plus de son métier de médecin.
2ème solution
Tout simplement ; les De Puch sont arrêtés trois jours avant la fin de la « terreur » et à son arrivée, Pardoux Bordas « un modéré » chargé de la réorganisation des tribunaux ouvre les portes des prisons….
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